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Sylvie Vartan de A à Z

Sylvie Vartan photographiée par Pierre & Gilles: «Comme un garçon», 1996. Pierre et Gilles/Pierre et Gilles

Elle est une époque à elle toute seule. Elle est plusieurs tubes à la fois, qu'elle a réunis sur un album (Une vie en musique, sortie le 13 novembre). Elle est un style sinon plusieurs, qui ont inspiré un livre aussi gai qu'un carnet de croquis à paillettes. Accomplie, sage, gourmande et enthousiaste, Sylvie Vartan s'est régalée des vingt-six lettres soumises à sa nature.

ACOMME… AVION. C'est ma troisième maison, après celles de Paris et Los Angeles. J'ai fait plusieurs fois le tour du monde. J'ai mes petites habitudes: mon plaid, mon coussin et même mes petits plats, que j'emporte avec moi. Muffin, mon bichon de 4 ans, a pris le pli elle aussi. Quand elle me voit faire mes valises, elle saute dans son sac: «Surtout, tu ne m'oublies pas!» Cette année, c'est la première fois que je reste plus de quatre mois d'affilée dans un même endroit (Paris, NDLR). Ça fait du bien. En même temps, ne plus m'en aller m'angoisse énormément. J'ai trop l'habitude d'aller et venir. Se poser, c'est terminer, arrêter. C'est la fin.

Sylvie Vartan et ses baskets. Philippe QUAISSE / PASCO/Photo : Philippe QUAISSE / PASCO

BCOMME… BASKETS. Mes premières étaient roses et je les avais achetées à Tokyo lors d'un voyage au Japon en 1963. À l'époque, les baskets de couleur n'existaient pas. Même aux États-Unis! Je crois que j'ai tous les modèles, y compris des bleu turquoise. En outre, je les préfère compensées.

CCOMME… CLAN. Ma famille franco-américaine, une poignée d'amis et mon chien Muffin, qui m'accompagne partout. À l'exception de ma meilleure amie, tous travaillent dans le domaine artistique (cinéma, musique, peinture…).

DCOMME… DANSE. Cette discipline m'a appris l'exigence, la rigueur et un plaisir immense de partager la scène avec des danseurs et d'y créer des numéros spectaculaires sur mes chansons. J'ai eu la chance de travailler avec de très grands chorégraphes tel Howard Jeffrey, qui a travaillé avec Natalie Wood, Elizabeth Taylor ou encore Barbra Streisand. Je garde un très bon souvenir aussi de mes grands shows américains avec le Californien Claude Thompson et le New-Yorkais Jojo Smith.

ECOMME… EXIGENCE. C'est avec elle qu'on peut se dépasser.

FCOMME… FATAL. C'est fatal, animal est une chanson de mon répertoire que j'adore, écrite par Didier Barbelivien et composée par Michael Cretu.

GCOMME… GASTRONOMIE. J'ai toujours apprécié la bonne chère. J'ai eu la chance, dans ma vie, de fréquenter les plus fameuses tables du monde. Surtout, j'adore cuisiner ; ça me décontracte. Là, avec le théâtre tous les soirs, je perds un peu la main et n'ai pas forcément envie de me mettre aux fourneaux. De la même façon, quand j'arrive sur un autre continent, il me faut une semaine pour me remettre du jetlag. Je me laisse flotter et c'est délicieux. Après, je me lance. J'aime tout ce qui a trait à la maison: le rangement, la décoration…

HCOMME… HAUTE COUTURE. Le premier nom qui me vient à l'esprit est celui d'Yves Saint Laurent. C'est avec lui que j'ai découvert, au début des années 1970, la beauté, l'élégance, le raffinement et le savoir-faire. Les costumes qu'il m'a créés - comme par exemple la combinaison en lamé doré et la robe à franges pailletée - m'ont fait rêver. Ils ont permis de donner à mes shows une autre dimension. Je les ai montrés en 2004-2005 au Musée Galliera. On peut les voir aussi dans le livre qui vient de sortir, Le Style Vartan(Éd. La Martinière, voir ci-dessous).

ICOMME… IPHONE. J'en ai deux, de la dernière version, le 6S. L'un pour l'Amérique, l'autre pour la France. La nuit, pour me détendre et limiter les insomnies, je joue au puzzle sur l'application Jig Saw. J'adore ça! Je démarre à minimum 300 pièces. C'est ma mère qui, dès l'enfance, m'a donné goût à cette activité. Mes iPhone contiennent beaucoup de photos: mes enfants, mes petits-enfants et Muffin, bien sûr. J'adore prendre des photos. L'ennui, avec celles qui sont stockées sur mon téléphone, c'est qu'on ne les fait jamais développer. Il faudrait que j'ai du temps pour tout classer et coller dans des albums.

Sylvie Vartan sur scène. Philippe QUAISSE / PASCO/Photo : Philippe QUAISSE / PASCO

JCOMME… JOUER. C'est l'évasion, c'est garder le contact avec l'enfance. Très tôt, j'ai compris qu'être artiste vous donne ce privilège.

KCOMME… KIMONO. Dans les années 1960, j'étais la seule femme et la seule Européenne à embarquer dans les avions à destination du Japon. On vous offrait un kimono dès que vous montiez à bord. Les temps ont bien changé…! (rires). J'en ai toute une collection. Ceux en soie sont merveilleux, mais j'ai une préférence pour ceux qui sont en coton. J'en ai toujours un dans mes valises, comme dans ma loge. Lorsque je sors de scène, j'aime en porter avant de recevoir mes invités.

LCOMME… LOS ANGELES. Évasion, liberté, tranquillité et anonymat.

MCOMME… MUFFIN. Ma petite chienne compagne, 4 ans, qui ne me quitte pas d'une patte et dont je ne peux me passer. Quand elle sort du salon de toilettage, elle a les pattes comme des bottes Ugg! Elle est très drôle et a le sens du confort: lorsque je suis sur scène, elle m'attend dans la loge, endormie à plat dos sur le canapé.

NCOMME… NOMADE. Le voyage est inscrit dans mon ADN depuis ma plus tendre enfance.

OCOMME… ORIENT-EXPRESS. Train synonyme de départ ; chanson composée par mon frère Eddie et parolée par Didier Barbelivien, qui symbolise notre départ de Bulgarie vers la France. Un rêve de liberté.

PCOMME… PARTIR. Depuis toujours, je suis en partance. Or, je n'aime pas partir. Cela m'angoisse.

QCOMME… QUI-VIVE. Comme l'angoisse et l'impatience au moment du lever de rideau.

Sylvie Vartan époque yé-yé. DR/Éditions de la Martinière

RCOMME… RÊVE. Mon métier m'a toujours permis de rêver et aussi de concrétiser bon nombre de rêves.

SCOMME… SOLITUDE. J'étais une enfant solitaire et j'ai toujours su meubler cette solitude. En revanche, mon métier fait que je suis constamment entourée. Alors, au milieu de ce tumulte, j'éprouve souvent le besoin de me retrouver un petit peu seule.

TCOMME… THÉÂTRE. J'en rêvais depuis toujours et maintenant, pour mon plus grand bonheur, je suis sur scène tous les soirs.

U COMME… UNIVERS. Univers insondable, qui appelle à la réflexion et à notre condition de petit Terrien, ou de T'es rien .

VCOMME… VOLONTÉ. Une belle carte à avoir dans son jeu, un atout.

WCOMME… WEEK-END. Délicieux. Je rêve d'un refuge au bord d'un lac de montagne ; c'est mon week-end idéal.

XCOMME… L'INCONNUE. Et les devoirs de maths qui me terrifiaient à l'école.

YCOMME… YÉ-YÉ. Une invention qui perdure, la période heureuse et insouciante de mes débuts.»

ZCOMME… ZEN. «Malgré mes efforts, je ne parviens pas à atteindre cet état. Mais je ne désespère pas!


Sylvie Vartan enfant. Rue des Archives/©Rue des Archives/PVDE

Une petite fille au Palais-Royal

Les jardins du Palais-Royal sont l'un des endroits à Paris où, enfant, j'ai passé le plus de temps. Nous habitions rue Montmartre et l'une des missions les plus fréquemment confiées à mon frère était de m'y emmener sauter à la corde. À chaque fois, j'avais le nez levé vers les fenêtres de l'appartement de Colette, en espérant l'apercevoir.


Icône de la mode

Symbole de la féminité, Sylvie Vartan incarne le modèle de toute une génération de jeunes filles et de femmes. Après Dans la lumière (XO Éditions, 2007), ce nouvel ouvrage est le fruit d'une deuxième collaboration entre la chanteuse et les auteurs et frères Christian et Éric Cazalot. Le Style Vartan (Éditions de La Martinière) retrace l'évolution des tenues phares de l'artiste, des années 1960 à aujourd'hui.

«Le Style Vartan».

«Je n'ai jamais été esclave de la mode», affirme-t-elle cependant, dans un entretien publié au fil des premières pages. États-Unis, Japon, Turquie… la chanteuse puise son inspiration aux quatre coins du monde pour toujours faire preuve d'inventivité et ainsi imposer son propre style vestimentaire. «Les Américains repèrent son allure et son casque blond, bientôt copié à des milliers d'exemplaires par les jeunes Françaises. Désormais, pour eux, les petites Vartan se substituent aux petites Bardot de la décennie précédente.» Ainsi son look de garçon manqué dans les années 1960 devient-il mondialement connu.

Entre anecdotes et confidences, le livre illustre des événements mythiques de sa carrière, comme son interprétation de La Plus Belle pour aller danser, sur la scène de l'Olympia, aux côtés des Beatles en 1964. Par écrit, mais surtout par images, Le Style Vartan évoque des rencontres déterminantes avec les plus grands couturiers, tels que Dior, Jean Paul Gaultier, Karl Lagerfeld, ou encore Yves Saint Laurent… Mais Sylvie Vartan aura toujours son mot à dire: «Elle n'avait pas besoin de suivre la mode puisque la mode la suivait», confie le photographe de stars Jean-Marie Périer.

Sylvie Vartan de A à Z

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